Elena Ferrante, l’auteur qui fait fantasmer l’Italie
Depuis 1992, l’homme ou la femme qui se dissimule sous le pseudonyme d’Elena Ferrante cultive l’anonymat. Malgré le succès mondial de ses livres, l’écrivain tient à rester dans l’ombre.
Elle a su conquérir l’Italie, où ses livres se vendent par centaines de milliers d’exemplaires, et, depuis quelques mois, elle connaît aussi un grand succès aux États-Unis, où, en général, on traduit très peu d’auteurs étrangers. Elena Ferrante vient d’être consacrée par le New Yorker, le Financial Times ou le New York Times. The Economist a affirmé qu’elle était «peut-être la meilleure romancière contemporaine». Et, pourtant, en dehors de ses petits éditeurs romains, Sandro Ferri et Sandra Ozzola, patrons de la discrète maison d’édition E/O, personne ne connaît son véritable nom. Cela fait maintenant plus de vingt ans que l’écrivain se cachant derrière le patronyme d’Elena Ferrante cultive l’anonymat. Jusqu’à l’année dernière, cette discrétion n’avait dérangé, ni intéressé, qu’un très petit nombre de lecteurs.
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